Mylène Farmer à Bercy... Instants magiques...

13 janvier 2006... 19h20... Bercy...
Je commence à rentrer dans la fosse... La premère impression, qu'on a, c'est qu'il va vraiment se passer quelque chose de grand. Je vois une grande scène au milieu, je ne saurais dire sa forme au début, dès l'entrée, mais je remarque surtout un grand mur, une construction gigantesque dans le fond. Je comprends très vite que c'est là-bas qu'il faut être...

Je m'y précipite, et je suis étonné, car, arrivé dans la queue à 16h45 (j'ai passé la journée à Disneyland, donc je pouvais pas être là plus tôt), la gros de la foule s'était aglutiné autour de la scène centrale. Quand j'arrive à la scène centrale, j'arrive donc à bien me positionner, vers le 9-10e rang, pile au milieu.
En rentrant, je remarque aussi que le plafond est totalement différent. Un rail m'intrigue... Un rail jaune, qui arrive sur une plateforme... Je comprends alors que le spectacle aura lieu aussi dans les airs... Je trouve tout ça gigantesque. Entre les deux scènes, accroché au plafond, je remarque un pont aussi...
L'attente est longue, beaucoup de gens crient Mylèèèèèèèèèèène ! Une hola s'organise, démarrage difficile, mais très vite, elle tourne bien... Le public est chaud...
20h30, un écran géant descend, tout le monde commence à crier, la projection du court-métrage d'Alain Escalle, Le conte du monde flottant commence.
Mylène veut nous faire rentrer dans son univers...

Que dire de ce film ?
Il dérange, il met mal à l'aise, ça c'est certain, il y a aussi tout un côté un peu morbide.
Difficile à comprendre, ça c'est certain aussi,il est en Japonais sous-titré (j'ouvre une parenthèse pour dire que j'ai été très content de comprendre les premières phrases, puis quelques mots de temps à autre, enfin, ça parle peu quand même. Je referme la parenthèse).
il allie, je pense, l'imaginaire, à différentes périodes du Japon. Au début, on a l'impression qu'on nous raconte des souvenirs d'enfance, c'est d'ailleurs ce que seront les premiers mots: Je me souviens... un enfant... l'impression d'une évocation d'un rêve... Un bateau, une personne allongée sur une grande feuille, une femme jouant du Koto, mais dont l'instrument s'emballe ensuite...
Mes connaissances du Japon font que je comprends dès la photo d'une page de calendrier Japonais, qu'il s'agit de la période de la bombe atomique d'Hiroshima. En effet, il indique, écrit en Japonais, "6 août 1945, Hiroshima".
Là, une lumière éblouissante, puis des corps qui s'étirent dans la douleur, la pluie noire, cette pluie radioactive qui a suivi qui a tout détruit. Le décor est apocalyptique, la mort est là, des corbeaux, du sang, des corps. Puis, on voit un bushi, qu'un corbeau commence à dévorer, mais il se réveille, et on se retrouve projeté dans le passé, à l'époque Heian, je pense, avec les grands combats de bushis...
Une chose est certaine, ce film ne laisse pas indifférent..

Au début, un vrai silence, tout le monde regarde ce que Mylène veut nous montrer.
Très vite, l'irrespect le plus total de la part des fans arrive, le ras-le-bol se fait sentir, les gens recommencent à crier Mylèèèèèèèèèèène, alors que le court-métrage n'est même pas terminé. Moi je trouve ça scandaleux, mais bon, j'y peux rien...

25 minutes plus tard, générique de fin, et là, c'est l'hystérie ! Tout le monde se demande si Mylène va enchaîner directement, ou s'il va encore falloir attendre...
Une musique, dont j'ignore de quel morceau il s'agit, je pense qu'il s'agit d'une musique de film, mais quel film ? J'en sais rien du tout en fait.
En tout cas, elle est très bien choisit et fait monter l'atmosphère, l'attente paraît longue, on voit les têtes qui s'agitent partout.
21h13, ça y est, ça commence ! Tout s'éteind et un grand "aaaaaaaaahh shut up !" Retentit, les premières notes de Peut-être toi...
Tout le monde s'affole, on ne sait pas par où elle va apparaître, tout le monde cherche ! C'est le premier concert, personne ne sait donc !
Soudain, une personne à côté de moi crie là-bas ! En montrant un capsule éclairée en l'air. Cette "capsule" descend lentement et vient se poser sur la scène centrale. Des porteurs arrivent, et là, on comprend qu'il ne s'agit, non pas d'une capsule, mais d'un sarcophage de verre. Toujours sur l'introduction de Peut-être toi, elle est portée sur la scène centrale.

Elle est déposée sur un support, et remet le sarcophage à la verticale.

Mylène est dedans, les yeux fermés. Puis, elle les ouvre, sourit, le sarcophage s'ouvre. Elle réssuscite pour nous. C'est vraiment très beau. Elle est dans une tenue qui fait très déesse. J'en reviens pas, j'ai Mylène Farmer en vrai, à quelques mètres devant moi !

Les paroles de Peut-être prennent alors tout leur sens. Mylène s'adresse à nous, qui l'aimons, qui l'attendions depuis si longtemps. Son message est clair, elle s'excuse pour son absence, si ça ne nous plaît pas, alors on ne l'attend plus, et puis c'est tout, mais son coeur saigne. Quand notre absence est trop longue pour elle, alors elle revient. Elle a envie de nous comme jamais.

Les chansons s'enchaînent, dès la deuxième, on se rend contre que le track list est suprenant: XXL, puis, Les rues de Londres, California, Porno graphique, tout ça avec sa première tenue, dont elle enlèvera juste la veste. Les jeux de lumières sont immenses, et sur Porno graphique, le décor fait pensé à une forêt, mais rouge. A la fin de celle-ci, des danseurs Espagnols apparaissent...

Elle s'éclipse, on s'attend donc à une nouvelle tenue. Durant ce temps, les danseurs Espagnols font le spectacle. Une chorégraphie sublime, de sublimes danseurs aussi...
Mylène revient, cette fois-ci avec une tenue à Plume et chapeau haut de forme... C'est Sans contrefaçon, avec une très belle chorégraphie aussi.

Elle enlève ensuite le chapeau pour chanter Q.I., puis C'est une belle journée, dont les écrans du décors s'animeront de personnage animé du clip.
Autre interlude musical, très oriental, avec toujours les danseurs Espagnols.
C'est donc un nouveau changement de tenue.
Soudain, des grondements, une pluie qui tombe se fait entendre dans Bercy, la scène principale est éteinte, puis la scène centrale s'éclaire...
Un piano apparaît, en se retournant, puis Yvan Cassar, arrive, parcourant cette croix maltaise pour s'installer seul au piano. Il commence l'introduction de Ange parle-moi. On entend Mylène commencer à chanter, mais on ne la voit pas. Autre grand moment immense, elle survole la foule dans un grand chandelier, qui fait pensé à un décor de La Belle et la Bête de Disney. Le chandelier parcourt Bercy, tout en descendant et allant vers la scène centrale, c'est vraiment très beau. Elle arrivera pour le dernier couplet sur la scène centrale.
Mylène est habillée dans une tenue violette cette fois.

Cette version est très belle, principalement en piano-voix, et moi je pleure...
C'est sur cette scène qu'elle va enchaîner les chansons douces... S'en suit Redonne-moi, je pleurerais aussi, tout comme elle sera très émue.
Ensuite, je suis aux anges, j'y croyais pas, mais elle chante Rêver, et celle-là, c'est ma chanson. Je pleure donc de nouveau...  Au premier concert, sur cette chanson, elle déscendra quelques temps dans le public. Elle a vraiment envie de communier avec, et nous aussi, nous voulons communier avec elle aussi. Elle prendra des peluches, qui lui seront donnés, ne cessera de nous remercier, etc. C'est très touchant. Le lendemain, elle ne descendra pas dans le public, mais fera monter une personne sur scène. Comble du bonheur, elle enchaîne ensuite avec Ainsi sois-je. Bien évidemment, je ne peux retenir mes larmes, qui, décidément, n'arrêtent pas de couler. Cette chanson aussi, c'est l'une de mes préférés.

Cette chanson sera remplacée dès le 3e concert par L'autre, tout aussi émouvant quand même. C'est sur celle-là qu'elle fera monter quelqu'un cette fois.
Ses autres musiciens la rejoignent, et dès les premiers accords, c'est l'hystérie ! C'est désenchantée, dans une version remarquable, la troupe de danseurs de New-York est là, dans une très belle chorégraphie.
Vient la présentation un à un des musiciens et des deux choristes qui l'accompagnent. Au fur et à mesure, qu'ils sont présentés, ils regagnent la scène principale.
Elle terminera le final de Désenchantée sur la scène principale, après cette présentation des musiciens. Cette chanson est aussi l'un des moments forts de ce spectacle.

Retour à une chanson plus calme: Nobody knows, dans un décors qui rappelle un coucher de Soleil au bord de mer.

Une très beau moment, avec un pont musical vraiment sublime.
Nouveau changement de costume, pour cette fois une tenue assez légère noire. C'est Je t'aime mélancolie, qu'elle commence à chanter dans un tube en rideaux.

Ensuite, vient le tour de L'amour n'est rien, et les tubes en rideaux qui étaient déjà là sur la chanson précédente se relèvent un peu, et, pour moi, les bouts repliés, font que, maintenant, je leur trouve une forme phallique... D'autant qu'après, ils ont un mouvement de vas-et-vient... Je ne sais pas si je suis le seul à penser ça, enfin, moi c'est carrément l'impression que j'ai...
Un autre grand moment, elle chante maintenant Deshabillez-moi ! Elle se trompera même dans la chanson, le dira à la fin en rigolant. Elle a une puissance vocale sur cette chanson, c'est incroyable, et d'une dynamique à vous coupez le souffle ! A la fin, c'est génial, lorsqu'elle crie Déshabillez-moi !
Retour à une chanson calme avec Les mots, duo qu'elle chantait avant avec Seal. Cette fois, c'est Abraham, le batteur, qui prendra sa place, pour un très beau moment.
Ensuite, vient Fuck them all, le premier single de son dernier album ! Là, c'est génial d'entendre tout Bercy scander Fuck them all ! Au début, elle nous les fait dire, puis après, elle les chante. Le décors est sublime à tendance rouge, tout bariolé. A la fin de la chanson, elle reviendra sur la scène centrale pour présenter tous les danseurs.

Elle nous dit au revoir, nous remercie, nous fait plein de signes, puis s'en va. La scène s'éteind.
Bien sûr, comme c'est de tradition chez nous en France, on s'attend à un rappel.
Et quel rappel ! Je ne pourrais jamais l'oublier !
Après quelques minutes, un mur d'eau se met à tomber sur la scène centrale. Les premières note d'Avant que l'ombre retentissent Mylène est cette fois dans une tenue rouge.
Elle est derrière le mur d'eau, totalement fermé, et son image est projetée en grand sur le mur d'eau.

Ensuite, le rideau s'ouvre au mileu, nous laissant apparaître un décor somptueux, encore très Belle et la Bête de Disney, très rouge, vraiment immense, avec un grand escalier, sublime.

Ensuite, sur le mot "passé", ce mot se met à tomber en lettres d'eau, c'est beauuuuu !
Mylène se retourne, lentement, elle commence à monter les marche de l'escalier, pendant que tombe sa silhouette dessinée dans l'eau. Elle s'en va rejoindre le ciel, elle a été réssuscitée pour nous, et maintenant, c'est le moment de partir...

Arrivée à mi-chemin, elle fait tomber sa tenue, il ne lui reste plus grand chose, son but est presqu'atteind, elle va rejoindre le ciel. Elle s'arrêtera un moment, pour une dernière fois nous faire un signe, avant que l'ombre... Avant que l'ombre ne tombe, avant que les portes ne se referment avec un gros boum très Farmerien !
Grand moment. Une fois les portes refermés, on n'entend pas un bruit, comme un recueillement, tout le monde est encore sous le choc, personne n'a envie de partir. Celà fait presque 2h30 que son sarcophage nous a été ouvert.

Voilà, pour l'instant, j'ai fait 4 concerts, les 13-14-15 et 17, me restent encore à faire les 20-21-24-27-29 janvier...

Toutes les photos sont de moi ou de mes captures vidéos.

Comments

[lawren]

Super ccooooolllll!!!!! ;-D